Protection, égalité, recours… ce que votre statut vous assure au quotidien.
Tout agent a le droit d’être informé sur ses obligations, ses droits et les règles qui encadrent son poste.
En cas de litige ou de mise en cause, l’administration a l’obligation d'assurer une protection fonctionnelle.
Chacun a droit à des conditions de travail respectueuses de sa santé physique et mentale.
Les agents ont accès à la formation continue pour évoluer ou se reconvertir.
Aucune distinction ne peut être faite selon le genre, le statut, l’origine ou les opinions.
En cas de désaccord ou d’abus, chacun peut contester une décision et être accompagné.
Les enseignant·es du supérieur (ES), encore appelés (ESAS) par l’administration signifiant : enseignants du secondaire affectés dans le supérieur, exercent dans les facultés, IUT ou écoles d’ingénieurs, tout en restant membres de leur corps d’origine (agrégés, certifiés, PLP, PE etc.) Nous contestons l’acronyme ESAS car il est utilisé par certains pour favoriser la non intégration de ES à l’ESR, maison dont ils font pourtant concrètement pleinement partie depuis des dizaines d’années.
Enseignants qui ont réussi un concours de l’Éducation Nationale (agrégation, CAPES, professeur des écoles, CPE, CAPET, CAPLP) et qui ont du ensuite réussir un second concours d’intégration dans l’enseignement supérieur. Ils ont donc dû réussir 2 concours, ce qui demande de grandes capacités et connaissances.
Affectés (à titre définitif) dans des établissements d’enseignement supérieur
Représentent un pilier pédagogique essentiel (IUT, STAPS, écoles d’ingénieurs, département des langues, formation des enseignants en INSPE…)
Enseignement : Cours magistraux, TD, TP, projets, suivis d’étudiants
Encadrement pédagogique : coordination de parcours, alternance, projets pédagogiques
Tâches administratives : emploi du temps, direction des études, relations internationales, chef de département, doyen, jurys, recrutement, etc.
Avant 2021 : les enseignants du supérieurs touchaient la même prime que les EC (~1200 €/an).
Depuis la mise en place du RIPEC (régime indémnitaire pour les enseignants-chercheurs et chercheurs) :
Prime des EC : jusqu’à 6400 €/an (voire plus avec C2 et C3)
Prime des ES (PES) : revalorisée, mais plafonnée à 3200–4200 €/an d’ici 2027
« À missions équivalentes, la reconnaissance doit être équivalente. »
De plus, les ES :
n’ont pas accès aux primes C2 et C3 (fonctions et performance)
ne bénéficient pas des mêmes perspectives d’évolution
ne sont pas représentés dans les instances de gouvernance scientifique
Le enseignant·es du supérieur sont environ 13 000 en France, le Collectif 384 demande :
Une intégration dans le RIPEC ou à minima un régime équivalent (RIPES miroir)
Une vraie reconnaissance statutaire dans l’enseignement supérieur
L’alignement des droits (promotion, indemnités, temps de travail)
Le collectif a milité également contre le projet de réforme du décret de 1993 mais a été volontairement écarté des débats et des GT spécifiques malgré ses élus au CNESER. Un nouveau décret a donc été adopté contre la volonté des ES !
Le collectif 384, avec son avocat spécialisé, conteste devant le Conseil d’état ce décret qui accroit encore davantage les injustices pour les ES.
Les risques de ce nouveau décret pour les ES :
Une PES (prime actuelle des ES) conditionnelle,
Ajouter des tâches obligatoires sans compensation (tutorat, suivi d’étudiants, documentation,…)
Remettre en cause les plafonds de service
Individualiser les ORS au bon vouloir des présidents d’université
Les ES assurent environ la moitié de l’enseignement de l’ESR public (ne comptant ici que les titulaires mais sans oublier la part d’enseignement très importante réalisée par les collègues contractuels)
Ils sont hautement qualifiés et souvent très investis
Une inégalité persistante fragilise leur reconnaissance et leur engagement
Le débat est en cours. L’avenir de ces enseignants dépendra de leur visibilité, de la mobilisation collective, et de la volonté politique de les reconnaître pleinement.
Le Collectif 384 regroupe des personnels de l’enseignement supérieur soucieux de d’égalité de traitement parmi les personnels.
Les membres du collectif se mobilisent pour dénoncer l’inégalité de traitement par rapport aux enseignants-chercheurs. En particulier, ils réclament une meilleure reconnaissance de leur charge d’enseignement, de leurs responsabilités pédagogiques, et une revalorisation indemnitaire. Ils estiment que leurs missions sont essentielles, mais insuffisamment prises en compte par le ministère.
Le collectif a organisé des journées nationales de mobilisation (notamment en septembre 2023), des grèves du zèle où les enseignants cessent d’effectuer les tâches non reconnues (Parcoursup, coordination, jurys…), et des retraits collectifs de responsabilités pédagogiques pour alerter sur le manque de reconnaissance.
La PES (prime d’enseignement supérieur) est une indemnité versée aux enseignants du secondaire dans le supérieur. Elle est actuellement d’environ 3 500 € bruts par an, avec une promesse non suivie des textes d’atteindre 4 200 € en 2027. Le RIPEC est quant à lui encadré et donc garanti par la LPR : loi programmation recherche. Il s’agit du nouveau régime indemnitaire des enseignants-chercheurs, en 3 parties. la partie C1, statutaire versée automatiquement, atteindra 6 400 € par an en 2027. Les EC peuvent également bénéficier des volets C2 et C3 modulables en fonction de l’investissement et des missions.
Le Collectif 384 réclame un accès immédiat des ES au RIPEC, jugeant le refus du ministère d’ouvrir la porte du RIPEC (C1, C2, C3) aux ES très injustifié et très injuste, compte tenu du travail indispensable, de très grande qualité, fourni par les ES à l’ESR tous les jours.
Les enseignants du supérieur (PRAG, PRCE…) sont issus du secondaire et assurent 384 h de cours/an sans mission de recherche pour la plupart.
Les enseignants-chercheurs (MCF, PU) partagent leur temps entre 192 h d’enseignement et des activités de recherche.
Des discussions sont en cours entre les représentants syndicaux et le ministère pour faire évoluer ce statut. Le collectif demande des garanties : maintien du plafond des 384 heures, reconnaissance des fonctions pédagogiques, et égalité de traitement avec les enseignants-chercheurs.
Sur :
Le site officiel (infos, publications)
Les réseaux sociaux : Facebook, X (Twitter), LinkedIn
La chaîne YouTube (replays, interviews)
Ces canaux permettent de suivre les mobilisations et l’évolution des revendications en temps réel.